S'il existe différentes légendes sur l'origine de cette flûte précolombienne qu'est la quena, les données historiques et archéologiques permettent de remonter aux civilisations Nazca et Chimu pour en trouver les premières traces. Son berceau est le Pérou mais on la trouve dans toutes les régions qui formaient l'empire inca, notamment les régions andines.
Les orthographes qui désignent cette flute des Andes sont multiples : quéna et kéna (francisation), kena, kehna et kenna.
La quena est un instrument d'une apparente simplicité, composé d'un tube percé de trous et muni d'une encoche biseautée à l'une de ses extrêmités.
Aujourd'hui, la plupart des quenas comptent 6 trous à l'avant et un trou à l'arrière, mais ce nombre a varié selon les époques.
De même, toutes sortes de matériaux ont été utilisés pour sa fabrication, mais les plus courants de nos jours sont le roseau et le bois.
Bien que la quena la plus répandue soit un modèle mesurant entre 37 et 40 cm de long et produisant un "sol" tous trous bouchés, cet instrument se décline en différentes tailles. Les quenas de grande taille, produisant un son grave, sont appelées quenachos, et les quenas de petite taille produisant un son aigü sont appelées quenillas.
A l'époque précolombienne, la quena était utilisée seule ou accompagnée d'instruments de percussion, les instruments à cordes n'étant pas connus des amérindiens avant l'arrivée des conquérants espagnols.
C'est souvent à l'occasion de rituels ou de festivités marquant les activités communautaires que ces instruments se faisaient entendre.
Petit à petit, l'apport d'instruments européens ou d'adaptations de ceux-ci, tout comme l'introduction de formes musicales nouvelles permirent d'étendre grandement le répertoire de la quena.
Après avoir fait le tour de la planète et conquis un très large public, la quena fait partie des instruments les plus populaires des musiques du monde.
( Source : Los Koyas )
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