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Le quechua (également appelé runasimi ou yangashimi) est une langue amérindienne parlée dans la Cordillère des Andes, reconnue comme langue officielle en Bolivie, au Pérou et en Equateur. Selon les recensements les plus récents, elle est parlée par plus de 8 millions de personnes, mais il est possible que ces chiffres soient en-dessous de la réalité.
La langue quechua est composée de nombreux dialectes divisés en deux branches : le chinchay méridional (qui comprend le cuzqueno-bolivien, le quechua d'Ayacucho et celui de Nord Argentine) et le Waywash ou Quechua I qui regroupe les parlers du centre du Pérou. Si ces dialectes sont proches aux niveaux syntaxique et grammatical, ils sont phonologiquement et lexicalement différents et il peut y avoir de grandes difficultés de compréhension interdialectale.
Pour un aperçu de la prononciation des différents dialectes : cliquez ici.
Les hypothèses linguistiques les plus récentes font remonter la première vague d'expansion du quechua à la période Chavín (1800 av. JC. - 400-200 av. JC.). Elle est peu à peu devenue une langue de communication entre les différentes ethnies andines et les incas ont grandement contribué à son déploiement. Après la conquête espagnole, le quechua a continué d'être parlé par de nombreuses communautés mais l'espagnol l'a peu à peu remplacé en tant que langue véhiculaire des Andes.
L'écriture
Jusqu'à la conquête, le quechua était une langue orale. Du XVIe siècle à aujourd'hui, on a utilisé l'alphabet espagnol pour l'écrire.
Pour voir une vidéo interactive de présentation des phonèmes du quechua : cliquez ici.
Les temps y sont très peu marqués. Par exemple, pour une narration au passé, seul le premier verbe portera une marque de temps, les suivants en seront exempts.
En revanche, le quechua porte une très grande attention à des détails auxquels nous, sur le vieux continent, nous n'attachons qu'une importance moindre : il existe par exemple un temps spécialement pour les actions dont la personne n'a pas été témoin ou qu'elle a accomplies en état d'ivresse ou en rêve ; on comte deux pronoms différents pour dire «nous», selon si la personne en face de soi y est incluse ou non ; on utilise des suffixes pour indiquer l'espace à travers lequel se réalise une action, le fait qu'elle se réalise en franchissant une limite vers l'intérieur ou l'extérieur, ou qu'elle parte dans des directions multiples...
Pour une leçon basique de grammaire quechua : cliquez ici.
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( Source : Lorcidoc )
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