mardi 11 octobre 2011

Tupac Yupanqui

Tupaq Inka Yupanki (dessin de Huaman Poma)

Tupac Yupanqui est un empereur Inca qui a régné entre 1471 et 1493.

Un Général Brillant 

Fils de Pachacutec, Tupac Yupanqui est nommé héritier du trône vers l'âge de 15 ans. Durant le règne de son père, c'est un grand général qui, par ses conquêtes, permet à l'empire inca d'atteindre son maximum d'extension. Au nord, il soumet les Cañares pour étendre sa domination sur la presque totalité de l'actuel Équateur ; le royaume des Chimus tombe entre ses mains et, avec lui, toute la côte jusqu'à Lima ; au sud, malgré la résistance des guerriers Araucans, Túpac Yupanqui repousse les frontières de l'Empire jusqu'au río Maule, au cœur de l'actuel territoire chilien.

Montée sur le Trône 

Au départ c'est son frère ainé Amaru aussi appelé par certain « Yamque » qui est désigné « dauphin » de leur père Pachacutec. Amaru va d'ailleurs co-régner avec son père pendant une période de 5 à 6 ans, avec déjà droit de faire construire son palais « Hatun kancha ». Amaru est un fils obéissant, sérieux qui s'efforce de satisfaire son père en tout. Mais, cet essai se révèlera infructeux, il ne satisfait pas pleinement Pachacutec, d'autant que des échos de succès et de talents innés lui arrivent des campagnes et missions confiées à son second fils Tupac.

Tupac Yupanqui est alors rappelé vers Q'osqo (Cusco) la capitale, jaugé sur place il lui est proposé de devenir l'héritier et de co-régner en attendant avec Pachacutec. Ce qu'il accepte.
Son frère lui laisse la place. Toutefois, il semble que même s'il n'a pas atteint le niveau qu'attendait son père, il ne tombe pas en disgrâce. Il garde une position importante dans l'État aux côtés de son père et de son frère. Il peut garder son palais et la formation de grand lignage facultés attribuées généralement à l'Inca régnant. Il passe en quelque sorte du statut d'Inca-co régnant à celui de vice-Inca de son frère.
Tupac fait construire alors son propre palais le « Pucamarka » ou « palais pourpre », dans le Hanan Q'osqo (Haut Cusco) et choisit pour « coya », épouse, sa sœur Mama Ocllo aussi appelée Tucta Cuca dont il a notamment un fils qui lui succèdera à son tour sous le nom de Huayna Capac.
En 1471, Tupac Yupanqui revient à Cuzco et monte sur le trône que son père vieillissant lui lègue.
Tupac se lance dans de grande campagnes terrestres et même maritimes et donne au territoire inca et sa plus fulgurante et sa plus grande extension.
L'étendue de l'empire, la géographie et la diversité des cultures rend fragile l'autorité de l'Inca. Des intrigues de cour pour le pouvoir, la course à la succession au sein de l'aristocratie Inca et de sa propre famille génère ainsi des complots contre l'empereur et Tupac Yupanqui meurt assassiné (probablement empoisonné) en 1493.
Pendant son règne, une prédiction, qui s'est étrangement réalisée, avait assuré que le XIIIe empereur des Incas serait le dernier. Le destin d'Atahualpa lui donna raison.

( Source : Wikipédia ) 

mardi 4 octobre 2011

Choquequirao


Choquequirao (en QuechuaChuqi K'iraw, « le Berceau d'or ») est une cité Inca en ruines située au sud du Pérou. Elle présente des similitudes frappantes, tant dans son organisation structurelle que dans son architecture, avec Machu Picchu, ce qui lui vaut d'être connue comme sa « sœur ». Choquequirao reçoit la visite de bien moins de touristes que sa jumelle mais n'en est pas moins intéressante et peut constituer une agréable alternative à une Machu Picchu parfois surpeuplée.
Les ruines de Choquequirao sont constituées de bâtiments et terrasses situés à différents niveaux, s'étalant de Sunch'u Pata au point le plus bas jusqu'au sommet de la colline tronquée. Celle-ci a été nivelée et son sommet a été circonscrit dans un cercle de pierres afin de former une plateforme de 30 mètres par 50.

Choquequirao est située à 3085 m d'altitude dans la chaîne de Salkantay, dans la province de La Convención, Région de Cuzco et surplombe la vallée du Río Apurímac. Le complexe entier s'étale sur 1 800 hectares dont seuls 30 à 40 % ont été fouillés à ce jour. A ce jour, il n'existe pas de route carrossable pour se rendre au site de Choquequirao. Généralement, le trek qui permet d'accéder à la cité commence à Cachora, et dure 4 jours.


Le site a probablement été construit pendant le règne du roi Inca Pachacuti Inca Yupanqui, ou nommé Pachacutec, et est considéré comme ayant servi de dernier bastion de résistance et de refuge des Fils du Soleil réfugiés de Cuzco lors de son siège, en 1535 et menés jusqu'à Choquequirao par Manco Capac II.

Il est possible que Choquequirao ait servi de point de contrôle pour accéder à la région de Vilcabamba ainsi que de centre religieux et culturel pour la région environnante. La cité a également pu jouer un rôle important en tant que lien entre la forêt amazonienne et la ville de Cuzco.

Les plus grandes constructions du site sont de typiques terrasses Incas. Un temple, des bâtiments administratifs et les quartiers de résidence des aristocrates sont situés autour de la place centrale. En bordure du site s'étalent les quartiers populaires, rassemblés en un petit village. Il y a de nombreux canaux d'irrigation, aqueducs et sources. Parmi les curiosités de Choquequirao, il faut noter les dessins de lamas en pierre blanche sur le granit des terrasses. Ces lamas font l'objet d'interrogations parmi les historiens, certains pensant qu'ils sont d'origine, d'autre présumant qu'ils ont été rajoutés après la découverte du site par les Européens. Certains éléments de la cité ne peuvent pas être vus au Machu Picchu, comme par exemple les bâtiments à deux étages. La plupart des constructions sont bien préservées et ont été bien restaurées. La fouille et la restauration du site sont toujours en cours. Le gouvernement français a d'ailleurs annulé une partie des dettes du Pérou pour rénover ce site, dont il resterait 20/30% à découvrir.

Selon Ethan Todras-Whitehill du New York Times, le premier visiteur non Inca sur le site de Choquequirao fut l'explorateur Juan Arias Díaz en 1710. La première référence écrite date de 1768 et fut rédigée par Cosme Bueno, mais fut ignorée à l'époque. En 1834, l'explorateur français Eugène de Sartiges redécouvrit le site et en fit une description dans la Revue des Deux-Mondes. Lorsque Hiram Bingham, découvreur également du site de Machu Picchu, visita Choquequirao en 1909, le site connut un regain de popularité et d'attention. Les premières excavations eurent lieu quelques décennies plus tard, dans les années 1970.

( Source : Wikipedia ) 

samedi 1 octobre 2011

La Marinera, Danse Traditionnelle du Pérou

La Marinera est une danse traditionnelle de la côte péruvienne pratiquée par un ou plusieurs couples. Certains mouvements, notamment le zapateo, rappellent le pas du cheval. La Marinera est une danse de séduction : l'homme et la femme tournoyant l'un autour de l'autre et est considérée comme « la » danse péruvienne par excellence, par son élégance et sa poésie.


La Marinera fut dansée à l'origine par les métisses, les Indiens et les Noirs, dans les quartiers pauvres de la capitale.
L'homme porte généralement un pantalon et des chaussures noirs ainsi qu'une chemise blanche ; la femme porte un chemisier blanc et une jupe noire. Elle peut danser pieds nus comme dans la Marinera norteña ou Marinera trujillana. Dans la Marinera norteña, la femme est plus coquette et espliègle, tandis que l'homme essaye de la séduire avec galanterie. La Marinera est enseignée dès l'âge de trois ans. Des concours sont d'ailleurs organisés fréquemment, surtout au printemps.



L'homme peut danser à cheval, c'est-à-dire que le cheval réalise les pas à sa place, l'homme se contentant de le guider. Pour cela, une race spéciale de chevaux, le caballo de paso (Cheval de pas), a été sélectionnée pour sa stabilité.
La musique sur laquelle est dansée la Marinera est exécutée au cajón, l'instrument le plus important avec la guitare espagnole. C'est un rythme à quatre temps.




Los Hermanos Ayar


Sobre la montaña Pacaritambo (doce leguas al noroeste de Cuzco) aparecieron los hermanos Ayar, después del gran diluvio que había desvastado todo. De la montaña llamada "Tampu Tocco" partieron cuatro hombres y cuatro mujeres jóvenes, hermanas y esposas de ellos a la vez. Eran Ayar Manco y su mujer Mama Ocllo; Ayar Cachi y Mama Cora; Ayar Uchu y Mama Rahua y finalmente, Ayar Auca y su esposa Mama Huaco.

Viendo el estado de las tierras y la pobreza de la gente, los cuatro hombres decidieron buscar un lugar más fértil y próspero para instalarse. Llevaron con ellos a los miembros de diez Ayllus (organización inca que agrupaba diez familias) y se dirigieron hacia el sudeste.

Pero un primer altercado se produjo entre Ayar Cachi, un hombre fuerte y valiente, y los demás. Sus hermanos lo celaban y quisieron matarlo. Con ese plan, le ordenaron volver a las cavernas de Pacarina (se llama así, en quechua, al lugar de los orígenes) a buscar semillas y agua. Ayar Cachi entró en la caverna de Capac Tocco (ventana principal de la montaña "Tampu Tocco") y el sirviente que lo acompañaba cerró con una gran piedra la puerta de entrada... Ayar Cachi jamás pudo salir de allí.

Los siete hermanos y hermanas restantes, seguidos de los ayllus, prosiguieron su camino y llegaron al monte Huanacauri, donde descubrieron un gran ídolo de piedra con el mismo nombre. Llenos de respeto y de temor frente a este ídolo, entraron al lugar donde se lo adoraba. Ayar Uchu saltó sobre la espalda de la estatua y quedó enseguida petrificado, haciendo parte en delante de la escultura. Aconsejó a sus hermanos de seguir el viaje y les pidió que se celebre en su memoria la ceremonia del Huarachico, o "iniciación de los jóvenes".

En el curso del viaje Ayar Auca fue también convertido en estatua de piedra, en la Pampa del Sol. Ayar Manco, acompañado por sus cuatro hermanas, llegó a Cuzco donde encontró buenas tierras; su bastón se hundió con facilidad pero no pudo retirarlo sin esfuerzos, lo cual era una buena señal. Entusiasmados conr el lugar decidieron quedarse allí. Ayar Manco fundó entonces una ciudad, en nombre del creador Viracocha y en nombre del Sol. Esta ciudad fue Cuzco (ombligo, en quechua), la capital del Tahuantinsuyo (imperio de las cuatro provincias).

( Fuente

La Dame d'Ampato et Les Enfants de Llullaillaco



La ville d'Arequipa abrite "La Dame d'Ampato", ou "Momie Juanita", jeune fille inca de 14 ans offerte en sacrifice. 

Retrouvée intacte en 1995 dans le glacier du volcan Ampato, à 6380 mètres d'altitude, elle trône désormais dans le Musée des sanctuaires andins. 




La Doncella ( à gauche) et La Niña del Rayo (à droite )
À Salta, Argentine,  se trouve un des plus impressionnants musées qu’il nous ait été donné de voir : le Museo de Arqueologia de Alta Montaña (le MAAM). Celui-ci a été mis en place après qu’une expédition d’archéologues montagnards ait découvert au sommet du Volcan Llullaillaco à plus de 6700 mètres d’altitude un cimetière inca.

Ce site archéologique est le plus haut du monde et un des plus fascinants. On y a trouvé une plateforme cérémonielle de 10 mètres sur 6 où étaient creusées dans la roche trois tombes à 1,5 – 2 mètres de profondeur. À l’intérieur de chacune se trouvait un enfant recroquevillé dans un état de conservation parfait, plongé dans un rêve de plus de 500 ans.

Cette adolescente de 15 ans (la Doncella), cette petite fille de 6 ans (la Niña del Rayo) et ce garçon de 7 ans (El Niño) ont tous trois été choisis par l’élite Inca de l’époque pour participer à ce rituel considéré par tous comme un très grand honneur. Les sacrifices d’enfants, qui sont plus rares que d’autres dans la culture Inca, revêtaient une symbolique particulière dans le sens où la victime se voyait élever au rang de divinité (et non offerte en cadeau aux Dieux). À leur mort, es enfants rejoignaient leurs ancêtres et les Dieux pour veiller sur l’Empire. 
En résumé, l’hypothèse principale des historiens fait le récit de grandes cérémonies se déroulant à Cuzco au Pérou pour célébrer ces enfants choisis parmi les plus beaux des héritiers des plus grandes familles. Une fois la fête terminée, les enfants entamaient un long voyage dans les Andes en compagnie de l’Inca, d’une délégation de nobles et des prêtres du soleil. Arrivés au sommet destiné à être leurs tombeaux, ils étaient revêtus d’une tunique d’apparat, l’unku, trop grande pour eux pour leur permette de continuer à grandir pendant l’éternité puis saoulés à la chicha pour les plonger dans un sommeil sans fin. Une fois les enfants endormis par l’alcool et le froid, on les disposait au fond de leur tombeau, décidant de leur position et disposant aux alentours de nombreuses figurines de bronze (poupées et lamas), et tout un trousseau comportant de très jolies pièces de tissus et d’orfèvrerie.

C’est ainsi que les archéologues les ont retrouvés 500 ans plus tard, naturellement momifiés par congélation.
En effet, le froid (il fait perpétuellement entre – 20 ° et – 30 ° au sommet du volcan), le manque d’oxygène (la pression atmosphérique chute de plus de 50 % là haut) et la sécheresse de l’air ont permis de conserver intacts les enfants. Ce phénomène était surement voulu par les Incas, une manière de rendre ces enfants réellement éternels, à jamais au sommet de ces montagnes sacrées reliant le terrestre au divin.



(Source)

Arequipa


La Place des Armes 
Arequipa est la capitale de la région péruvienne du même nom, et la deuxième ville la plus peuplée du pays. La ville est située à plus de 2 335 mètres (7 550 pieds) d'altitude, au pied du volcan Misti, dans les Andes péruviennes. Trois volcans se dressent également autour d'Arequipa qu'on peut voir de tous les coins de la ville. 
Arequipa est connue depuis l'époque coloniale comme "la Ville Blanche", en raison de ses nombreuses églises et maisons construites en sillar (pierre de taille volcanique).
Deux étymologies existent pour expliquer son nom : l'actuelle assure que le mot arequipa vient de l'Aymara ari (montagne) + kipa (locatif) et signifie à peu près près de la montagne ; une autre interprétation serait que le mot vient de la phrase quechua Ari, quepay qui signifie « Ici, restez vous ».
Dans la province aride d'Arequipa, les autorités péruviennes ont entrepris de rendre fertiles des milliers d'hectares désolés en domptant l'eau qui dévale de la Cordillère des Andes.
Couvent Santa Catalina

L'un des principaux attraits d'Arequipa est le monastère de Santa Catalina, le plus grand couvent du monde, considéré comme "une petite ville dans la ville". Fondé en 1580 par des religieuses cloîtrées, il a ouvert ses portes au public en 1970.


On trouve également de grandes maisons anciennes, telles que la Casa del Moral et la Casa Coyeneche, qui conservent leurs portails sculptés en sillar.

La "dame d'Ampato" ou "momie Juanita", adolescente inca qui fut offerte en sacrifice et qu'on peut voir aujourd'hui dans le Musée des sanctuaires andins de l'Université Catholique de Santa Maria, représente un autre centre d'intérêt impressionnant de la ville.

Arequipa est entourée d'une vaste campagne, où se distinguent le pittoresque Moulin de Sabandia et les bains thermaux de Vivra.


De nos jours, Arequipa est un pôle commercial principal dans la partie sud du pays (production de textiles en laine de camélidés de qualité d'exportation).



Période pré-coloniale
Les trouvailles archéologiques indiquent que la vallée fertile où se trouve Arequipa a été occupée entre 5000 et 6000 avant JC.
Au xve siècle la région, alors occupée par les Amérindiens aymara, fut conquise par les Incas et servit de base importante de ravitaillement de produits agraires pour l'empire.

Période coloniale
La ville moderne fut fondée le 15 août 1540 par Garcí Manuel de Carbajal, un émissaire du conquistador espagnol Francisco Pizarro. Un an plus tard, Charles V d'Espagne l'élève au rang de ville et lui confère les armes qu'elle conserve toujours aujourd'hui. L'arrivée de l'influence espagnole laissa de nombreuses reliques et l'architecture coloniale, ce qui rappelle au visiteur le passé colonial de cette ville, lorsqu'elle était la plus peuplée de l'ensemble du territoire du Pérou.

Période républicaine
Après l'indépendance péruvienne de l'Espagne, entre 1833 et 1834, l'écrivaine française Flora Tristan visita Arequipa dans le but de rencontrer la famille du côté de son père. Flora Tristan était la fille du diplomate péruvien Mariano Tristán y Moscoso. En 1838, elle publia à Paris les souvenirs de son voyage sous le titre Pérégrinations d'une paria. Elle décrit dans ce livre la réalité aréquipénienne de cette époque.