samedi 1 octobre 2011

La Dame d'Ampato et Les Enfants de Llullaillaco



La ville d'Arequipa abrite "La Dame d'Ampato", ou "Momie Juanita", jeune fille inca de 14 ans offerte en sacrifice. 

Retrouvée intacte en 1995 dans le glacier du volcan Ampato, à 6380 mètres d'altitude, elle trône désormais dans le Musée des sanctuaires andins. 




La Doncella ( à gauche) et La Niña del Rayo (à droite )
À Salta, Argentine,  se trouve un des plus impressionnants musées qu’il nous ait été donné de voir : le Museo de Arqueologia de Alta Montaña (le MAAM). Celui-ci a été mis en place après qu’une expédition d’archéologues montagnards ait découvert au sommet du Volcan Llullaillaco à plus de 6700 mètres d’altitude un cimetière inca.

Ce site archéologique est le plus haut du monde et un des plus fascinants. On y a trouvé une plateforme cérémonielle de 10 mètres sur 6 où étaient creusées dans la roche trois tombes à 1,5 – 2 mètres de profondeur. À l’intérieur de chacune se trouvait un enfant recroquevillé dans un état de conservation parfait, plongé dans un rêve de plus de 500 ans.

Cette adolescente de 15 ans (la Doncella), cette petite fille de 6 ans (la Niña del Rayo) et ce garçon de 7 ans (El Niño) ont tous trois été choisis par l’élite Inca de l’époque pour participer à ce rituel considéré par tous comme un très grand honneur. Les sacrifices d’enfants, qui sont plus rares que d’autres dans la culture Inca, revêtaient une symbolique particulière dans le sens où la victime se voyait élever au rang de divinité (et non offerte en cadeau aux Dieux). À leur mort, es enfants rejoignaient leurs ancêtres et les Dieux pour veiller sur l’Empire. 
En résumé, l’hypothèse principale des historiens fait le récit de grandes cérémonies se déroulant à Cuzco au Pérou pour célébrer ces enfants choisis parmi les plus beaux des héritiers des plus grandes familles. Une fois la fête terminée, les enfants entamaient un long voyage dans les Andes en compagnie de l’Inca, d’une délégation de nobles et des prêtres du soleil. Arrivés au sommet destiné à être leurs tombeaux, ils étaient revêtus d’une tunique d’apparat, l’unku, trop grande pour eux pour leur permette de continuer à grandir pendant l’éternité puis saoulés à la chicha pour les plonger dans un sommeil sans fin. Une fois les enfants endormis par l’alcool et le froid, on les disposait au fond de leur tombeau, décidant de leur position et disposant aux alentours de nombreuses figurines de bronze (poupées et lamas), et tout un trousseau comportant de très jolies pièces de tissus et d’orfèvrerie.

C’est ainsi que les archéologues les ont retrouvés 500 ans plus tard, naturellement momifiés par congélation.
En effet, le froid (il fait perpétuellement entre – 20 ° et – 30 ° au sommet du volcan), le manque d’oxygène (la pression atmosphérique chute de plus de 50 % là haut) et la sécheresse de l’air ont permis de conserver intacts les enfants. Ce phénomène était surement voulu par les Incas, une manière de rendre ces enfants réellement éternels, à jamais au sommet de ces montagnes sacrées reliant le terrestre au divin.



(Source)

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